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MISE À JOUR DU RAPPORT SPÉCIAL DU SEAE: Brève évaluation des récits et éléments de désinformation circulant à propos de la pandémie de COVID-19 (MISE À JOUR MAI – NOVEMBRE)

décembre 02, 2020
Note Le présent rapport a pour objectif de fournir une vue d’ensemble des tendances actuelles ainsi qu’un aperçu des activités de désinformation en lien avec la COVID-19 / le coronavirus. Le rapport repose sur des sources ouvertes, ne propose pas de bilan exhaustif ou complet, mais vise essentiellement la dimension extérieure, conformément au mandat du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Le rapport a été autorisé par la Division de la communication stratégique et de l’analyse de l’information du SEAE, qui contribue aux efforts de l’UE pour lutter contre la désinformation, y compris par la détection, l’analyse et la révélation des campagnes de désinformation. En traitant la désinformation, et en identifiant et en analysant la désinformation relative à la pandémie de COVID-19, le SEAE coopère étroitement avec la Commission européenne, les services du Parlement européen et les États membres de l’UE. Le SEAE collabore également avec des partenaires internationaux (G7, OTAN et société civile) à ce sujet. Les résultats sont régulièrement publiés sur le site web EUvsDisinfo.eu ainsi que sur les médias sociaux. Ces connaissances sont partagées en temps réel avec les institutions et les États membres de l’UE, y compris par le biais du système d’alerte rapide sur la désinformation.

 

Résumé

  • Depuis le dernier rapport spécial, nous pouvons observer une baisse de la mésinformation et de la désinformation en ligne relatives à la COVID-19 qui ciblent désormais les vaccins, selon différentes analyses réalisées à partir de milliers de vérifications de faits depuis le début de la pandémie. La propagation et la portée de la mésinformation et de la désinformation en ligne restent toutefois préoccupantes. Le manque d’outils et d’accès à des données pertinentes entrave la recherche pour évaluer leur impact direct sur le comportement humain.
  • En nous appuyant sur les développements et les observations actuels, nous pouvons nous attendre à ce que la crise sanitaire liée à la COVID-19 reste un terrain fertile pour la propagation de la mésinformation et de la désinformation dans le monde. Cette attente est légitime, notamment en ce qui concerne le resserrement des mesures de confinement ainsi que le développement et la distribution de vaccins.
  • Des acteurs étatiques comme la Chine et la Russie maximisent l’effet de la «diplomatie du vaccin» dans leurs efforts de communication, très probablement dans le but d’améliorer leur réputation et leur position économique à l’étranger. Ils exploitent les canaux diplomatiques, les médias contrôlés par l’État et les réseaux de médias favorables et alternatifs ainsi que les médias sociaux pour diffuser leurs messages.
  • Bien que, dans la région MENA, les discours de désinformation ne soient pas encore à l’œuvre en raison de la deuxième vague différée de COVID-19, en Syrie, le régime continue d’exploiter la pandémie pour promouvoir son programme politique en recourant à la désinformation relative aux sanctions de l’UE.
  • Dans l’UE et ses pays voisins, les médias pro-Kremlin continuent à amplifier les voix qui minimisent la menace du virus et cherchent à saper les stratégies du gouvernement visant à endiguer la deuxième vague d’infections.
  • Le Code européen de bonnes pratiques contre la désinformation simplifie l’organisation d’évaluations qui montrent les efforts continus menés par les plateformes afin de réduire la propagation de la mésinformation et de la désinformation. Toutefois, la prolifération, la profitabilité et la visibilité des informations susceptibles de nuire restent élevées sur les plateformes en ligne.
  • Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le travail des vérificateurs de faits et des médias professionnels et indépendants reste indispensable pour détecter et discréditer les informations fausses, trompeuses et susceptibles de nuire. L’accroissement de la vérification des faits a permis de démontrer son impact positif dans la réduction de la mésinformation relative à certaines allégations sur la COVID-19[1]. Cette activité est essentielle pour atténuer les potentiels effets préjudiciables et améliorer la résilience de la société.

 

En détail: Désinformation, mésinformation, et autres activités liées à la COVID-19 (mai–novembre)

 

En ce qui concerne le débat en cours[2] visant à définir clairement les différents types d’informations fausses, trompeuses et susceptibles de nuire, le présent rapport fera délibérément référence à la mésinformation, qui «désigne une information incorrecte propagée sans intention de tromper, bien que les effets de cette mésinformation puissent être préjudiciables», et à la désinformation, qui désigne du «contenu vérifiable erroné créé, présenté et diffusé afin d’en tirer un gain économique ou de tromper intentionnellement le public, et susceptible de causer un préjudice public». Elles font souvent partie des opérations d’influence de l’information, qui désignent les efforts coordonnés fournis par les acteurs nationaux ou étrangers pour influencer un public cible en recourant à une série de moyens trompeurs, dont la suppression de sources d’information indépendantes couplée à de la désinformation.

Si, dans les précédentes périodes considérées, les médias pro-Kremlin semaient le doute sur les actions et la solidarité de l’UE en réponse à la COVID-19, le principal discours cible désormais les vaccins. Durant l’été, les théories du complot affirmant notamment que le virus serait une création de laboratoire ou un outil des élites mondialistes pour engendrer un chaos économique ont continué à disparaître[3]. Des discours triomphants[4] relatifs au vaccin Spoutnik V russe les ont remplacés. Les médias pro-Kremlin acclament le vaccin Spoutnik V dans les différentes langues cibles, affirmant par moments à tort bénéficier d’un solide soutien international[5] et accusant l’Occident de tenter de saboter le vaccin à des fins politiques et économiques[6].

Les fabricants de vaccins occidentaux sont ouvertement moqués dans les médias multilingues contrôlés par l’État russe, y compris pour le développement du «vaccin de singes»[7] (étant donné que certains fabricants utilisent un vecteur viral de chimpanzé). Dans certains cas, cela a mené à des théories du complot selon lesquelles le vaccin «transformerait les gens en singes»[8].

Pour atteindre les publics nationaux, les médias contrôlés par l’État russe emploient des discours similaires à ceux utilisés pour les publics à l’étranger: selon ces récits, la Chine[9] et la Russie gèreraient mieux la pandémie que les États membres de l’UE[10] ou l’Ukraine, avec des vaccins sûrs et efficaces[11] à un stade avancé de développement, qui sont convoités par d’autres pays[12].

En Europe, les médias pro-Kremlin ont activement amplifié les voix qui s’élèvent contre les mesures de confinement. En Italie, les médias pro-Kremlin appuient constamment[13] les discours locaux, qui qualifient d’absurde la stratégie de gestion de la deuxième vague d’infections mise en place par le gouvernement, et qui considèrent le port du masque inutile. Les médias pro-Kremlin ont également décrit les restrictions liées à la COVID-19 comme le «résultat d’une psychose étrange et d’une paranoïa collective[14]». Dans le même temps, Sputnik publie régulièrement des mises à jour sur les réussites[15] du vaccin russe. En Allemagne, RT a également amplifié les voix remettant en question la menace de la COVID-19, ainsi que les tests et le port du masque. Un entretien vidéo de RT[16] avec un médecin local exprimant son point de vue a été visionné plus d’un million de fois. Il est possible que la désinformation liée à la COVID-19 connaisse un regain alors que l’Europe met en œuvre de nouveaux confinements.

L’Institut australien de stratégie politique (ASPI) a documenté[17] l’utilisation stratégique et la propagation rapide et internationale de la désinformation durant la pandémie. Un rapport fabriqué de toutes pièces portant sur les essais mortels d’un vaccin américain contre la COVID-19 a circulé via le site web de la «République populaire de Lougansk» dans les régions non contrôlées par le gouvernement, et «a été largement diffusé dans différentes langues et dans différentes communautés», des États-Unis à l’Australie – malgré des vérifications de faits menées par plusieurs organisations en Europe. Le communiqué de presse a été publié le lendemain de l’annonce par la Russie de plans de production de masse de son propre vaccin d’ici quelques semaines[18].

Depuis la dernière période considérée (23 avril – 18 mai), plus de 100 nouveaux exemples de désinformation pro-Kremlin relative à la COVID-19 ont alimenté la base de données publique d’EUvsDisinfo. Les articles contenant ces exemples de désinformation ont suscité plus de 230 000 mentions «J’aime», partages et commentaires sur les médias sociaux. Depuis le début de la pandémie, EUvsDisinfo a rassemblé plus de 640 exemples de désinformation pro-Kremlin liés à la COVID-19. Selon nos conclusions, le volume de désinformation pro-Kremlin circulant autour de la pandémie est actuellement inférieur à celui du printemps (probablement en raison d’autres événements offrant un terrain fertile pour les campagnes de désinformation, comme l’empoisonnement d’Alexeï Navalny, les manifestations en Biélorussie, etc.).

Une analyse de plus de 9 000 vérifications de faits menée par l’International Fact Checking Network (IFCN) a relevé que les fausses affirmations, la désinformation et les complots tendent également à répondre aux besoins d’information des utilisateurs[19]. First Draft a expliqué cette tendance par des vides d’information («déficits de données»[20]), à savoir lorsqu’une demande élevée d’informations ne trouve que peu d’informations disponibles faisant autorité. En général, les données de Google Trends constituent des indicateurs qui permettent de voir que l’intérêt public en ligne pour des informations liées à la COVID-19 semble avoir considérablement baissé par rapport au début de la pandémie.[21]

Alors que la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) fait probablement face à une deuxième vague différée de COVID-19 par rapport à l’Europe, elle devrait connaître le même regain différé de désinformation ainsi qu’une prévalence des discours de désinformation liée aux vaccins, le cas échéant.

En Syrie, le régime continue d’exploiter la COVID-19 pour faire progresser ses objectifs politiques. Conformément à un discours récurrent, le représentant du régime auprès des Nations unies a blâmé l’UE et les États-Unis qui auraient entravé l’aide médicale aux Syriens dans le contexte de la COVID-19 ainsi que le processus de reconstruction et le retour des réfugiés en instaurant leurs sanctions.[22]

Depuis mi-mars, une série de fausses informations et de discours trompeurs sur la COVID-19 circulent dans l’environnement médiatique des Balkans occidentaux. Les vérificateurs de faits indépendants locaux ont confirmé une multitude de cas de mésinformation, y compris en lien avec les vaccins et les conseils sanitaires. Beaucoup de ces cas comprenaient un discours encourageant centré sur les enfants et le besoin de les protéger, destiné aux familles.[23] Dans la région, certains discours affirmant que la COVID-19 est une «fraude» et que les masques de protection sont «nuisibles» ont été largement partagés sur des plateformes comme Facebook, souvent sous la forme d’affirmations générales basées sur des données statistiques «déformées».[24] Des organisations de vérification des faits[25] et, parfois, des médias traditionnels[26] ont tenté de discréditer ces discours.

Depuis le printemps 2020, la communauté de vérification des faits en Turquie a intensifié ses efforts[27] visant à discréditer la mésinformation liée à la COVID-19. En automne, le nombre d’articles discrédités a ainsi diminué. Durant cette période, des discours relatifs à l’inefficacité[28] du port du masque et à ses risques inhérents, à différentes «méthodes naturelles» pour prévenir ou dépister la[29] COVID-19, et à quelques théories du complot (comme les masques équipés de puces de traçage[30]) ont été discrédités. Ces réfutations portaient parfois sur le vaccin.

Depuis le début de la pandémie, le Parti communiste chinois (PCC) se sert de la pandémie pour améliorer son image à l’étranger, aussi bien en soulignant ses efforts pour contrer la COVID-19 qu’en attaquant et semant le doute[31] sur toute critique formulée à son encontre. Selon certaines affirmations, qui circulent toujours dans les médias contrôlés par l’État[32] en novembre 2020[33], le virus ne provenait pas de Chine, et les nouveaux cas ont été «importés»[34].

En général, la stratégie de communication semble être double: blâmer les autres[35] et mettre l’accent sur ses réussites.

La tendance actuelle est marquée par la poursuite de la «diplomatie du masque» qui cible désormais les vaccins et est, par conséquent, qualifiée de «diplomatie du vaccin»[36]. La «diplomatie du vaccin» de la Chine est bien avancée et promue dans les médias contrôlés par l’État: La Chine promet un accès préférentiel à ses vaccins contre la COVID-19[37] aux pays en développement situés en Asie[38], en Afrique[39] et en Amérique latine[40]. Des sondages à grande échelle réalisés par le Pew Research Center[41] et le YouGov-Cambridge Globalism Project[42] (une «illustration du lavage de cerveaux occidental»[43] selon le Global Times détenu par le PCC), montrent que l’image de la Chine à l’étranger a été écornée en raison de sa gestion de la crise de COVID-19, et que la «diplomatie du vaccin» est considérée comme une manière de renforcer les liens diplomatiques[44].

Sur Twitter, des médias et des responsables chinois ont critiqué la gestion de la crise par les États-Unis[45] ainsi que leur retrait de certaines initiatives multilatérales[46] tout en réaffirmant l’engagement de la Chine vis-à-vis du système des Nations unies. En parallèle, certains médias et responsables ont balayé les avancées américaines sur le vaccin[47] et ont accusé les États-Unis de se lancer dans une «nouvelle guerre froide»[48]. Les responsables chinois ont également [49] pointé publiquement du doigt l’appel de l’Australie pour une enquête indépendante sur l’origine du virus afin d’expliquer en partie les relations tendues entre les deux pays, ainsi que la dégradation de leurs échanges commerciaux[50].

Des discours partagés par des médias contrôlés par l’État chinois, mais aussi par des responsables chinois sur Twitter [51] présentent notamment la réponse de la Chine à la COVID-19 comme un profond engagement envers le multilatéralisme. Les réussites nationales dans le domaine des tests rapides et à grande échelle (comme à Qingdao[52] et Kachgar[53]), la réouverture[54] du pays et de l’économie[55] sont mises en avant à l’étranger. Dans les canaux diplomatiques officiels, cela se traduit par la promotion de l’engagement de la Chine envers le COVAX[56] comme un signe de soutien mutuel, et justifie la coopération (comme avec la Finlande[57], le Maroc[58] et d’autres pays africains[59]). À l’étranger, l’accent mis sur le multilatéralisme est lié à des objectifs comme la création d’une «communauté mondiale de la santé»[60], et la reprise économique de la Chine est qualifiée d’exceptionnelle et de bénéfique[61] pour le monde d’après la pandémie.

 

Plateformes de médias sociaux

La récente évaluation par la Commission européenne[62] de rapports fournis par les signataires du Code européen de bonnes pratiques contre la désinformation, qui soulignent les actions prises pour limiter la désinformation autour de la COVID-19 sur les plateformes respectives des signataires, présente les efforts pour répondre à cette désinformation. Les actions prises par les signataires varient de la promotion de sources d’information faisant autorité à la limitation de la publication de contenus présentant des informations fausses ou trompeuses, la coopération avec des vérificateurs de faits, ainsi que l’examen des règles relatives à la publicité en ligne. Les plateformes ont également mis en place des portails dédiés pour informer les utilisateurs sur leurs actions afin de mieux les protéger durant la pandémie[63].

Malgré ces efforts continus, la recherche universitaire a montré que la mésinformation et la désinformation continuent de prospérer en ligne. L’Oxford Internet Institute a trouvé et analysé plus de 8 000 vidéos liées à la COVID contenant de la mésinformation et des complots qui ont été «partagés près de 20 millions de fois sur les médias sociaux, soit plus que le nombre de partages enregistrés par les cinq plus grandes sources d’information anglophones sur YouTube combinées».[64] Une étude publiée dans la revue Nature montre que la situation pourrait être pire sur des plateformes de médias sociaux émergentes et moins respectueuses des règles.[65]

La même étude souligne que le trafic entre les plateformes affaiblit les actions d’une plateforme individuelle, ce qui reflète la nécessité d’instaurer une coopération plus étroite entre elles pour réduire efficacement la diffusion et la propagation de matériel susceptible de nuire. La nécessité de mieux accéder aux données des plateformes pour estimer l’impact, la propagation et les tendances des discours de mésinformation reste largement ignorée, malgré des propositions respectueuses de la vie privée comme la création d’un «Google Trends» pour les plateformes de médias sociaux[66].

Selon l’étude d’août 2020[67] de l’organisation à but non lucratif Avaaz, «les réseaux propageant de la mésinformation sanitaire globale dans au moins cinq pays avaient généré environ 3,8 milliards de vues sur Facebook l’année dernière». Avec un pic enregistré en avril 2020, «les sites web propageant la mésinformation sanitaire au cœur des réseaux ont comptabilisé jusqu’à 460 millions de vues sur Facebook». Avaaz a conclu que Facebook «échoue à assurer la sécurité des utilisateurs et à les tenir informés durant la pandémie», mais pourrait «fournir à tous les utilisateurs ayant consulté de la mésinformation des corrections vérifiées par des faits de manière indépendante» et dégrader la mésinformation systématiquement dans leurs flux d’actualités pour traiter ce problème.

Une recherche menée[68] par CounterAction, une entreprise de renseignements sur la menace, a souligné que plus de deux millions d’Allemands font partie de groupes Facebook où la mésinformation et la désinformation liées à la COVID-19 circulent et s’amplifient. Selon cette recherche, la moitié des publications analysées sont rédigées dans un langage qui incite les lecteurs à adopter un comportement préjudiciable, surtout en ce qui concerne le vaccin. Les données ont montré que l’engagement vis-à-vis de la mésinformation ne se limite pas aux franges politiques, mais dépasse l’affiliation à un parti et la géographie.

Les incitations économiques sont un facteur important pour la propagation de la mésinformation et de la désinformation, et elles demeurent incontournables. L’ONG EU Disinfo Lab, basée à Bruxelles, a découvert[69] qu’«il est possible de monétiser la désinformation ou des théories du complot sur des plateformes de financement participatif de manière directe et indirecte» et que, bien que «certaines de ces plateformes aient pris des mesures contre des cas de tentatives de monétisation liées à la désinformation et à des escroqueries en lien avec la COVID-19 […] ces mesures semblent incohérentes et ne sont pas régulièrement appliquées». Ces flux de monétisation ont continué même lorsque le contenu en question a été démonétisé ou supprimé sur d’autres plateformes de médias sociaux comme Facebook et YouTube.

Le Global Disinformation Index (GDI) a relevé[70] que plus d’un tiers (environ 200) des sites web anglophones publiant de larges volumes de contenu qui divise et polarise, notamment sur la COVID-19, diffusent de la publicité qui génère près de 350 000 dollars de revenus mensuels pour ces sites web. «Google, en tant que leader du marché, est le service d’échange d’annonces le plus couramment rencontré sur ces sites les plus contrevenants». À court terme, le GDI propose aux annonceurs d’utiliser les informations disponibles sur les sites les plus fautifs pour évaluer le chevauchement entre leurs pratiques de marketing en ligne et leur image de marque, et d’ajuster le ciblage de leurs publicités en cas d’inadéquation.

Groupes de travail sur la communication stratégique et l’analyse de l’information du SEAE

 

 

[1] https://www.heros-project.eu/wp-content/uploads/Assessment-of-the-online-spread-of-coronavirus-misinformation.pdf

[2] https://carnegieendowment.org/2020/09/24/eu-s-role-in-fighting-disinformation-crafting-disinformation-framework-pub-82720

[3] https://euvsdisinfo.eu/fr/mise-a-jour-du-rapport-special-du-seae-breve-evaluation-des-recits-et-elements-de-desinformation-circulant-a-propos-de-la-pandemie-de-covid-19-mise-a-jour-23-avril-18-mai/

[4] Voir par exemple: https://euvsdisinfo.eu/report/no-one-is-queuing-up-for-the-american-coronavirus-vaccine-while-the-russian-one-has-dozens-of-orders/

[5] https://euvsdisinfo.eu/report/who-said-russian-vaccine-against-coronavirus-is-safe-and-efficient/

[6] Par exemple, un article accusant de «grands enjeux politiques» d’essayer de discréditer le vaccin russe, qui s’est révélé une surprise désagréable pour l’Occident du point de vue politique et économique, est apparu dans différentes éditions linguistiques de «Sputnik»: Sputnik Arménie; Sputnik Moldavie: Sputnik en arabe; Sputnik Grèce; Sputnik en espagnol.

[7] https://euvsdisinfo.eu/fr/six-veritables-vers-des-sables-et-de-faux-vaccins-de-singes/

[8] https://www.thetimes.co.uk/article/russians-spread-fake-news-over-oxford-coronavirus-vaccine-2nzpk8vrq

[9] https://www.youtube.com/watch?v=vYLNT7Mvgws

[10] https://www.1tv.ru/shows/vremya-pokazhet/vypuski/vremya-pokazhet-vypusk-ot-21-10-2020

[11] https://tass.com/world/1204351

[12] https://radiosputnik.ria.ru/20201105/vaktsina-1583280402.html

[13] https://it.sputniknews.com/intervista/202010309716974-covid-virologo-tarro-a-sputnik-insensate-le-misure-restrittive-del-dpcm/

[14] https://euvsdisinfo.eu/report/covid-19-restrictions-are-absurd-they-are-the-result-of-a-bizarre-psychosis-and-of-collective-paranoia/

[15] https://it.sputniknews.com/mondo/202009109517919-due-dosi-del-vaccino-russo-anti-covid-sputnik-v-generano-risposta-immunitaria-al-100-dei-casi/

[16] https://euvsdisinfo.eu/report/covid-is-not-a-killer-virus-wearing-masks-and-testing-has-no-sense-at-all/

[17] https://s3-ap-southeast-2.amazonaws.com/ad-aspi/2020-08/Pro%20Russian%20vaccine%20politics.pdf?vMuk2m7DlWP_GG25A86MqWZ_bg_jxlXL

[18] Ibid.

[19] https://www.poynter.org/coronavirusfactsalliance/

[20] https://firstdraftnews.org/long-form-article/data-deficits/

[21]https://trends.google.com/trends/explore?q=covid,coronavirus,corona,%D0%BA%D0%BE%D1%80%D0%BE%D0%BD%D0%B0%D0%B2%D0%B8%D1%80%D1%83%D1%81,%D9%81%D9%8A%D8%B1%D9%88%D8%B3%20%D9%83%D9%88%D8%B1%D9%88%D9%86%D8%A7

[22] http://sana.sy/en/?p=207752

[23] La plupart de ces fausses allégations ont été discréditées par des vérificateurs de faits. Voir: nocivité des masques de protection, dangers du vaccin (également ici), vaccination forcée, liens avec la 5G (également ici).

[24] Comme montré dans cet article de réfutation.

[25] https://www.istinomer.rs/facebook-provere/maske-nisu-beskorisne-bez-obzira-na-nestorovica/

[26] https://www.reporter.al/si-u-bene-virale-lajmet-e-rreme-per-pandemine-e-covid-19-ne-shqiperi/

[27] https://www.poynter.org/reporting-editing/2020/how-covid-19-made-teyit-rethink-their-fact-checking-for-the-small-screen/

[28] https://www.malumatfurus.org/maske-oksijen-seviyesi/

[29] https://www.malumatfurus.org/koronavirus-nefes-tutma-testi/

[30] https://www.malumatfurus.org/cipli-maske-video/

[31] https://www.globaltimes.cn/content/1207806.shtml

[32] https://www.ft.com/content/edda14d0-145b-42e4-a1d2-4d64ab73bda1; https://www.facebook.com/188625661189259/posts/3842171625834626/; https://www.globaltimes.cn/content/1207957.shtml

[33] https://www.chinadaily.com.cn/a/202010/29/WS5f9a452ea31024ad0ba81dee.html; https://news.cgtn.com/news/2020-11-10/Expert-Spotting-COVID-19-first-doesn-t-make-China-origin-of-virus-VjaqEE3Mre/index.html

[34] Exemples: http://www.xinhuanet.com/english/2020-11/04/c_139489715.htm; https://www.globaltimes.cn/content/1204867.shtml et http://www.xinhuanet.com/english/2020-11/02/c_139484568.htm

[35] https://www.chinadaily.com.cn/a/202011/05/WS5fa3e92ca31024ad0ba83601.html

[36] https://merics.org/en/short-analysis/chinas-vaccine-diplomacy-partnering-trials-least-16-countries-worldwide

[37] https://www.ft.com/content/ce9a4c98-49b5-4c24-9ff2-ed1c6a3f3412

[38] https://thediplomat.com/2020/11/chinas-southeast-asian-vaccine-diplomacy-comes-into-relief/

[39] https://thediplomat.com/2020/11/chinas-multifaceted-covid-19-diplomacy-across-africa/

[40] https://newsus.cgtn.com/news/2020-08-01/China-provides-Latin-America-access-to-Chinese-COVID-19-vaccine–SAcRgWSZO0/index.html

[41] https://www.pewresearch.org/global/2020/10/06/unfavorable-views-of-china-reach-historic-highs-in-many-countries/

[42] https://www.theguardian.com/world/2020/oct/27/china-loses-trust-internationally-over-coronavirus-handling

[43] https://www.globaltimes.cn/content/1205053.shtml

[44] https://www.nytimes.com/2020/09/11/business/china-vaccine-diplomacy.html

[45] https://global.chinadaily.com.cn/a/202010/11/WS5f82f6d7a31024ad0ba7df06.html

[46] https://www.globaltimes.cn/content/1199704.shtml

[47] http://global.chinadaily.com.cn/a/202010/21/WS5f904a77a31024ad0ba801e4.html

[48] https://www.chinadailyasia.com/article/147247 mais aussi https://www.globaltimes.cn/content/1196407.shtml et https://twitter.com/SpokespersonCHN/status/1310958021892354054

[49] https://www.smh.com.au/world/asia/if-you-make-china-the-enemy-china-will-be-the-enemy-beijing-s-fresh-threat-to-australia-20201118-p56fqs.html

[50] https://chinadigitaltimes.net/2020/11/beijing-resists-pressure-to-investigate-origins-of-covid-19/

[51] https://mapinfluence.eu/wp-content/uploads/2020/08/Mapinfluence_BRIEFING-PAPER_chinas-propaganda_A4_interaktivni_EN_01-1.pdf

[52] https://news.cgtn.com/news/7a6b444d34514464776c6d636a4e6e62684a4856/index.html

[53] https://news.cgtn.com/news/2020-10-27/Kashgar-Prefecture-completes-COVID-19-tests-for-all-residents-UVTnDGk1DG/index.html

[54] https://www.globaltimes.cn/content/1199358.shtml

[55] http://www.chinadailyglobal.com/a/202007/17/WS5f1161ffa31083481725a577.html

[56] https://news.cgtn.com/news/2020-10-09/China-officially-joins-COVAX-vaccine-facility-Url8WVbWHS/index.html; http://global.chinadaily.com.cn/a/202010/26/WS5f9609c6a31024ad0ba80c67.html

[57] https://www.fmprc.gov.cn/mfa_eng/wjdt_665385/wshd_665389/t1828463.shtml

[58] https://www.fmprc.gov.cn/mfa_eng/wjdt_665385/wshd_665389/t1826584.shtml

[59] https://www.fmprc.gov.cn/mfa_eng/wjdt_665385/wshd_665389/t1825067.shtml

[60] http://global.chinadaily.com.cn/a/202010/26/WS5f9609c6a31024ad0ba80c67.html

[61] Exemples: http://french.china.org.cn/foreign/txt/2020-11/02/content_76865954.htm http://global.chinadaily.com.cn/a/202011/03/WS5fa1448ca31024ad0ba82db4.html

[62] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/third-set-reports-fighting-covid-19-disinformation-monitoring-programme

[63] Par exemple par Facebook, Twitter, TikTok, Microsoft ou Google

[64] https://comprop.oii.ox.ac.uk/wp-content/uploads/sites/93/2020/09/YouTube-misinfo-memo.pdf

[65] https://www.nature.com/articles/s41598-020-73510-5

[66] https://firstdraftnews.org/latest/data-voids-google-trends-for-facebook-instagram-twitter-tiktok-and-reddit/

[67] https://secure.avaaz.org/campaign/en/facebook_threat_health/

[68] https://www.bild.de/bild-plus/politik/inland/politik-inland/holocaust-impfstoff-die-schlimme-hetze-der-corona-leugner-bei-facebook-74010512

[69] https://www.disinfo.eu/publications/how-covid-19-conspiracists-and-extremists-use-crowdfunding-platforms-to-fund-their-activities

[70] https://disinformationindex.org/2020/10/how-can-advertisers-disrupt-disinformation-dont-fund-it/